Anti–Virus
Jeu solitaire produit par Smart Games,inventé en 2003 par Oskar van Deventer (Belgique),
60 puzzles de difficulté croissante, créés par James W. Stephens.
Le principe est le même que RushHour de Binary Arts: faire sortir du plan de jeu une pièce dont le passage est,
au départ, bloqué par d'autres pièces.
Mais ici les mouvements, au lieu de se faire horizontalement ou verticalement (selon l'orientation des véhicules), s'effectuent en diagonale. Les 25 cases (circulaires) sont disposées en rangées de 4 et 3 cases alternativement, l'unique sortie étant par le coin nord–ouest.
Même si les premiers problèmes sont très faciles, il est conseillé de commencer par ceux–là, pour se familiariser avec le mouvement des pièces. Les 2e, 3e et 4e série s'avèrent alors assez faciles eux aussi, du même niveau de difficulté que ceux de RushHour. Mais les 12 derniers problèmes sont vraiment difficiles (un peu comme le dernier, seul difficile, de Railroad RushHour), même après avoir regardé la solution!
Une stratégie à privilégier consiste à amener d'abord la pièce rouge dans le coin sud–est, en attendant de trouver
la disposition des autres pièces qui permet de libérer le passage. Mais cette stratégie n'est pas automatiquement suffisante pour arriver à la solution.
Il y a des problèmes où la petite pièce bleue (orientée perpendiculairement à la rouge) doit effectuer plusieurs allers–retours entre les coins sud–ouest et nord–est, pour permettre de dégager le terrain!
Les problèmes avec la grande pièce bleue sont moins nombreux et plus faciles: cette pièce ne pouvant jamais être déplacée très loin, le nombre de mouvements possibles est forcément limité et on tombe plus rapidement sur les
bons choix.
Les deux pièces blanches, immobiles (cercles occupant une seule case) ne servent pas à grand-chose, et ne rendent pas plus intéressants les problèmes dans lesquels elles figurent. Elles ne font que bloquer l'accès à certaines cases, de sorte que le plan de jeu, au lieu d'être un carré, devient une surface irrégulière plus petite.
Le jeu est mal nommé: le thème n'a rien à voir avec l'informatique. Et la pièce rouge est censée être un virus dont la cellule doit se débarrasser... Pour les passionnés de RushHour, elle représente plutôt l'élément sympathique qu'on s'efforce de libérer, tandis que les autres pièces (surtout les trois grandes angulaires violette, verte et jaune, pas faciles à écarter) donnent vraiment l'impression d'être des monstres qui encombrent le chemin de la pièce rouge et des autres!
Malgré ces défauts, le jeu est vraiment très agréable, les différentes pièces sont solides, colorées vivement, sont faciles à faire glisser (en diagonale sur le jeu) et restent bien en place.
Les règlements, les 60 problèmes et, à la fin, les solutions, sont présentés très clairement dans un petit cahier attrayant, aux belles couleurs. Il y a même, à la fin, une page où l'on peut prendre des notes; malheureusement, comme c'est en papier glacé, il est impossible d'y écrire avec un crayon ordinaire: il faut utiliser un stylo à bille à encre effaçable, ou un crayon–feutre à encre non permanente, sinon les annotations seront indélébiles!
(L'espace pour écrire ne totalise qu'un décimètre carré, pour l'ensemble des 60 problèmes).
Smart Games publie d'autres jeux solitaires ou à 2 joueurs, attrayants et de bonne qualité, comme Camelot, qui sont illustrés (mais sans description) sur la dernière page du petit cahier.
Outre la série des RushHour et quelques puzzles classiques, un autre jeu d'apparition récente qui ressemble un peu à première vue à Anti–Virus est Dig It ! produit par Fox Mind Games, où il faut faire glisser, sur le plateau de jeu, des pièces de formes et couleurs diverses, pour aller chercher une pièce en forme d'os. Peut–être un peu plus facile... mais je n'ai pas encore trouvé un exemplaire de ce jeu pour pouvoir l'essayer.
Commentaires par Jacques SORMANY, sormany@cchic.ca
Saguenay (province de Québec, Canada)